Quand la F1 débarque à Fuji...

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JTarJ
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Quand la F1 débarque à Fuji...

Message par JTarJ » sam. 10 févr. 2018 4:30

Originellement posté par Tikimi le 08/10/2008

C’est en 1976 que le Japon accueille pour la première fois le petit monde de la formule 1. Le 24 octobre 1976, sur le circuit du Mont Fuji, dessiné par Don Nichols et Stirling Moss, et légèrement modifié pour l’arrivée de la formule 1 suite à l’accident mortel d’Hiroshi Kazato.

L’enjeu du grand prix de Fuji 1976 est très simple : Lauda et Hunt se battent pour le titre. James Hunt, qui vient de gagner le grand prix précédent, totalise 65 points et n’a plus que 3 points de retard sur Niki Lauda, dont le compteur est à 68. Sur les 28 pilotes engagés, 3 ne prendront pas le départ. Tony Trimmer ne se qualifie pas, Jacky Ickx est blessé et Masami Kuwashima est noté comme « non participant ».

Mario Andretti signe la pole position (la 2e de sa carrière), et James Hunt place sa McLaren en 2e position, alors que Lauda atteint la 2e ligne aux côtés de John Watson, 4e. Hunt est donc bien parti pour terminer devant Lauda, mais terminer 2e ne suffit pas si Niki complète le podium !

Finalement, il pleut beaucoup ce dimanche d’octobre. On parle même d’annuler le grand prix, qui aura finalement lieu. Les 25 pilotes qualifiés se retrouvent donc sur la ligne de départ, près à s’affronter sous des trombes d’eau. Ronnie Peterson connaît des ennuis de moteurs dès le départ et devra abandonner avant même d’avoir pu parcourir un tour. Et puis c’est le coup de théâtre : certains pilotes jugent tour à tour la course trop dangereuse pour être courrue. Larry Perkins range donc sa Brabham après 1 tour de piste. Au 2nd tour, c’est Niki Lauda qui abandonne sa Ferrari dans son boxe ! James Hunt, qui totalise une victoire de plus que Lauda cette saison, doit terminer dans les 4 premiers pour être titré. Au 7e tour, c’est au tour de Carlos Pace de laisser la course aux autres pilotes. Puis Emerson Fittipaldi décide d’arrêter au 9e tour.

James Hunt mènera les 61 premiers tours et perdra la tête à 12 tours de la fin, relayé par Depailler, nouveau leader du grand prix devant Andretti et Hunt. Finalement, Andretti récupère la tête de la course devant James Hunt pour ne plus la quitter. Patrick Depailler terminera 2e, et James Hunt 3e… Il est donc titré ! Mais les moyens de communication de l’époque ne sont pas aussi performants qu’aujourd’hui, et Hunt n’avait aucune idée de sa position finale. Persuadé d’avoir loupé le titre, il arrive en rogne dans son stand où il manque de décocher une droite à son directeur de course qui s’apprêtait à le serrer dans ses bras pour le féliciter ! Alan Jones termine 4e, Clay Regazzoni 5e, Gunnar Nilsson se classe 6e devant Jacques Laffitte, Harald Ertl coupe la ligne 8e devant Noritake Takahara, et Jean-Pierre Jarier est le 10e pilote à passer sous le drapeau à damier devant Masahiro Hasemi, à 7 tours du vainqueur.

Les abandons sont Jody Scheckter sur un problème de surchauffe, Hans Binder (roue), Tom Pryce, John Watson et Vittorio Brambrilla (Moteur), Hans Joachim Stuck (Électricité), Jochen Mass (Accident), Kazuyoshi Hoshino (Pneu) et Arturo Mezzario (Boîte de vitesses)

Le meilleur tour officiel est attribué à Masahiro Hasemi, mais officieusement, tout le monde sait que c’est Laffitte qui a réalisé le meilleur temps de la course

Le 23 octobre 1977, le circuit du Mont Fuji accueille pour la deuxième fois les écuries de F1. Les enjeux sont beaucoup moins importants puisque Niki Lauda est déjà assuré de remporter le titre de champion du monde.

Ian Scheckter est le seul pilote engagé à ne pas participer au grand prix. La grille de départ est assez semblable à celle de l’année passée : Andretti signe la pole devant Hunt, et Watson est toujours sur la 2e ligne. Niki Lauda n’est pas présent au grand prix.

James Hunt ne lâchera pas la tête du grand prix qu’il dominera du début à la fin, sous le soleil de Fuji (le seul grand prix du Mont Fuji qui s’es déroulé sous le soleil !)

Au 1er tour, alors que James Hunt creuse rapidement l’écart en tête, alors que Binder, Takahara et Andretti sortent de piste ensemble. Au 3e tour, Jarier abandonne sur un problème de moteur. Au 5e tour, c’est l’inquiétude : Gilles Villeneuve vient accrocher Ronnie Peterson et s’envole littéralement, transformant sa Ferrari en une carcasse sans formes. Les deux pilotes s’en sortiront, mais l’accident tuera 2 specatteurs.

Au 14e tour, l’Ensign de Tambay puis la McLaren de Mass au 28e tour connaissent des problèmes de moteur. Watson abandonne sur boîte de vitesses au 29e tour. Au 43e tour, le moteur de la 2e Ensign, celle de Regazzoni, lâche à son tour, et le dernier abandon sera celui de Gunnar Nilsson sur boîte de vitesse. Jacques Laffite terminera sa course au 72e des 73 tours sur Panne d’essence mais sera classé 5e. James Hunt, à qui Fuji réussi, termine donc 1er devant Reutmann et Depailler, qui, lui aussi, termine pour la seconde fois consécutive sur le podium japonnais. Jones loupe à nouveau le podium de peu en terminant 4e, et Riccardo Patrese s’adjuge la 6e place. Stuck termine 7e, Brambrilla 8e, Takahashi 9e, Jody Scheckter 10e, Hoshino 11e et Ribeiro 12e.

En 2000, Toyota achète le circuit, et demande à la FIA de remplacer Suzuka par Fuji dans le calendrier officiel. Chose faite en 2006 : le contrat et signé et Fuji ré-accueillera la F1 dès 2007. Mais Hermann Tilke redessine la piste, remplaçant les longues courbes rapides par de petits virages lents… Une piste beaucoup moins bien qu’auparavant.

En 2007, les Formule 1 ont bien changées. Deux McLaren occupent la première ligne : Hamilton et Alonso. Deux Ferrari sont sur la ligne suivante : Räikkönen et Massa. Le championnat se joue entre Hamilton, Alonso et Räikkönen, mais, cette fois-ci, Fuji n’est pas la dernière course de la saison. La course a été raccourcie à 67 tours en raison de la modification du circuit.

Les intempéries ont pour conséquences d’annuler une séance d’essais et de remettre en doute le déroulement du grand prix.

La forte pluie s’abattant sur le circuit, comme quelques 31 années plus tôt, entraîne un départ sous Safety Car. La SC restera 19 tours, pendant lesquels aucun dépassement n’est autorisé.

Au 19e tour, Wurz abandonne sur un accident. Le deuxième abandon, celui de Fernando Alonso, n’arrive qu’au 41e tour. Alonso fait un crash spectaculaire qui lui vaut indirectement la perte du championnat (il échouera à 1 point de Räikkönen au général, ex-aequo avec Hamilton). Vettel, Rosberg, Davidson, Ralf Schumacher, Sato, Heidfled et Button abandonneront tous. Button sera classé 11e, devant Yamamoto et Trulli qui terminent avec 1 tour de retard.

C’est Lewis Hamilton qui s’impose, devenant le principal candidat au titre (qui reviendra à Räikkönen finalement) devant Kovalainen, son futur équipier, et Räikkönen qui termine 3e. David Coulthard termine 4e devant Fisichella et Massa. Kubica finit 7e et Sutil entre dans les points grâce à la pénalité de Liuzzi qui sera finalement classé 9e. Barrichello est le 11e à boucler tout ses tours.

Hamilton a bouclé la totalité du grand prix en 2h et 34 secondes. Si 1 tour de plus avait été prévu, la course aurait été interrompue au bout des deux hures réglementaires.

Le Japon accueillera dimanche le 4e grand prix du Mont Fuji. Cette fois-ci, ce sont Hamilton et Massa qui se battent pour le titre. Räikkönen et Kubica peuvent encore être champion du monde, mais ce sera très dur !

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Le circuit qui servit en 1976 et 1977

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Le circuit redessiné par Hermann Tilke

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