JTarJ a écrit : ↑sam. 10 sept. 2022 12:51
Et puis il pouvait se le permettre vu la domination de McLaren à cette époque, il n'avait plus du tout cette approche une fois parti chez Ferrari et Williams.
Chez Ferrari en 1990 si, d'ailleurs aucune pole cette année-là, pas commun pour un candidat au titre. Et Mexico 90 fut justement le paroxysme de la logique "je sacrifie les qualifs pour tout miser sur la course".
Chez Williams par contre, il n'avait plus besoin en effet
Samako a écrit : ↑sam. 10 sept. 2022 2:35
Ce n'était pas sa qualité principale (comme Schumacher par exemple) et il souffrait de la comparaison face à Senna, mais Prost était un monstre de vitesse.
Il était d'ailleurs le plus rapide en 1984 face à Lauda, ce que Niki a lui-même reconnu.
Son handicap était la pluie, car sur piste mouillée, Prost perdait ses repères(encore plus s'il apercevait le casque jaune de Senna dans ses rétros !)
Pas vraiment. Il a surtout été marqué par l'accident de Didier Pironi à Hockenheim en 1982, puisque Didier a décollé sur sa Renault, aveuglé par les projections d'eau. A ce jour il a décidé qu'il ne prendrait plus de risque superflu dans ces conditions et qu'il n'hésiterait pas à s'arrêter si besoin. Ce qu'il a fait à Adélaïde 89 et quand bien même on lui chia à la gueule à ce sujet, les conditions lui ont donné raison. D'ailleurs en 1991, c'est Senna lui-même qui a demandé l'arrêt...
Le truc c'est que, comme pour les qualifications, comme il était opposé au maître du genre qui lui prenait tous les risques, il ne pouvait que souffrir de la comparaison, donnant l'impression qu'il y était "nul" alors que pas du tout.
Son dernier titre (1993) a été acquis au volant d'une Williams-Renault en avance dans la maîtrise des aides électoniques au pilotage et qui écrasait la concurrence d'une manière encore plus insolente que la Red Bull actuelle (+ 1 sec par tour).
Oui et non. Si la Williams était la meilleure voiture, elle n'avait pas un aussi gros avantage qu'en 1992 car les autres équipes avaient récupéré pas mal de gadgets électroniques, et la McLaren MP4/8 était une excellente voiture qui refit petit à petit son retard, notamment en fin d'année. Aussi, ce maniaque de la mise au point qu'était Prost n'avait du coup pas la même sensibilité avec ces dispositifs qui faisaient le boulot à sa place, là où Damon Hill, quoique débutant, avait fait tout son apprentissage avec.
Ce qu'on oublie aussi, c'est que Williams fit peser malgré eux la menace de l'arrivée de Senna pour 1994 et, fidèle à leur habitude, n'ont jamais cherché à mettre leur pilote en confiance. Et la presse ne pardonna pas la moindre défaite à Prost puisqu'ils avaient déjà cette idée que la Williams était ultra-dominante.
Dans tout ce contexte, Prost eut plus de mérites qu'on pourrait le croire...