loebfan a écrit : ↑mer. 02 mai 2018 2:41
Karev a écrit : ↑mar. 01 mai 2018 4:30
Pour moi, Kimi mérite plus 2005 car c'est le plus flamboyant des deux (sérieux Monaco et Japon, deux des meilleurs courses de sa carrière) et il a eu je sais pas combien de casse moteur pendant les essais, qualif ou course, avec souvent des pénalités sur la grille. Il y a même pas eu un gros suspense en réalité vu le gouffre de retard qu'il possède en début de saison.
A la rigueur qu'on pense que Kimi, à l'époque (oui, on jettera un voile pudique sur sa saison à machine égale presque une décennie plus tard) était légèrement meilleur que Fernando pourquoi pas. Mais objectivement, qui niera qu'en tout état de cause ils étaient sans doute presque égaux à matos égal ?
Or n'oublions pas qu'en vitesse pure à partir de l'Europe, la McLaren était un avion de chasse. La Renault était surclassée. Concernant le Japon faut voir les dépassements ouf que Fernando a fait, sa remontée a été en partie compromise par la polémique Chicane avec Klein, 3 ans avant la Belgique 2008. La remontée d'Alonso n'a rien à lui envier.
Et au final même si je n'oublie pas les qualifs qui ont rendu ses courses plus compliquées, faut voir que sur 18 courses disputées (je ne compte pas les USA logique) Kimi a abandonné...
deux fois sans que ce ne soit sa faute :
- Imola donc, mais après 7 tours, donc on ne sait pas à quel point il était chargé en essence ou si ses pneus auraient bien tenus. Et on ne le saura jamais, mais si il était chargé comme Alonso ça accrédite la forme de la McLaren.
- Et l'Allemagne où il était impérial mais clairement la McLaren a rarement été meilleure cette saison que lors de ce week-end. En qualifs Kimi a mis 6 dixièmes à Fernando pourtant moins chargé en essence (!) et qui n'a pourtant pas raté son tour puisqu'il est 3e et devant Fisico. Et on a Montoya remonté du diable vauvert comme une flèche. Fallait vraiment que la McLaren soit une bombe.
On va me parler de l'Europe mais il a endommagé son pneu à cause de deux sorties plus tôt dans la course et
décidé de prendre le risque malgré les vibrations, ce en accord avec son stand. Je comprends la tentative, mais ce n'était pas la faute de la machine. Or il pouvait aller aux stands + prendre une pénalité pour son changement de pneus, et pourtant finir encore sur le podium, vu son avance sur les pilotes derrière Alonso. Il aurait conservé de précieux points qui ont coûté cher en fin de parcours. Et tant pis pour ceux qui auraient dit qu'il aurait "joué les épiciers" comme on le disait pour Alonso, souvent les mêmes qui lui reprochaient ses erreurs comme au Canada où il a attaqué trop fort... faudrait savoir.
Encore une fois oui il faut se souvenir des soucis en qualifs, mais le fait est que 2 abandons mécaniques en 19 courses, c'est loin d'être abominable surtout avec une machine lui permettant à chaque fois (sauf une 4e place) de revenir sur le podium. Or, depuis 2005 des fois j'ai l'impression que les gens disent que c'était affreux. Demandez à ce même Kimi rapport à par exemple 2002 si il a pas connu bieeeen pire question fiabilité. Et puis n'oublions pas que le cafouillage du Canada lui a grandement facilité une victoire aux dépends de Montoya, que ce même Montoya l'a laissé passer au départ en Hongrie (vu qu'il a pris la tête de justesse sur Schumacher aux stands, ça lui a peut-être offert la victoire) et que la pluie a coûté cher aussi à Alonso en qualifs en Australie (peu importe la raison après tout).
Bref faut vraiment replacer le contexte pour 2005. Alonso est le champion logique, Kimi a été un valeureux challenger.
Je te répond paragraphe par paragraphe :
1) Difficile de faire une comparaison entre Kimi et Fernando entre 2005 et 2014 dans la même voiture. Déjà parce que le niveau des pilotes changes avec le temps (Alonso est probablement bien meilleur aujourd'hui que dans les années 2000 et Raikkonen beaucoup moins véloce depuis l'ère Hybride) mais que Raikkonen galère vraiment avec la F14T et que c'était pas seulement une excuse surtout avec le recul et les saisons suivantes. Suffit simplement de faire la comparaison avec Vettel.
En 2015, Vettel le domine de la même manière qu'Alonso en 2014 : 16-3 en qualif avec une moyenne de quasi 0'500 sur 1 tour et 128 points au classement (contre 106 pour Alonso). En 2016 comme 2018, c'est beaucoup moins gros, en 2016 généralement on dit que c'est simplement Seb qui baisse de niveau mais que dire de 2018 dans ce cas ?
Vettel possède toujours l'avantage mais la moyenne qualif passe (depuis 2016) est moins de 0'150, cette année, sans prendre en compte l'énorme écart d'une seconde pleine de Bakou (on est d'accord que l'écart c'est surtout pour une erreur de Kimi que la différence pure en vitesse entre eux?), c'est seulement 0'073 absolument plus rien avoir avec 2015. Si je compte l'écart de Bakou, la moyenne après 4 GP donne 3 dixièmes entre Seb et Kimi en qualif, écart peu réaliste du début de saison vu qu'il y a 0'010 en Australie, 0'143 à Bahrein et 0'080 en Chine. Bien sûr, Seb n'est pas Alonso mais comme l'Allemand est l'un des pilotes avec le plus de pôle de l'histoire de la F1, j'ose dire que Raikkonen n'a jamais était aussi rapide en qualification que par le passé cette année vu comment il approche Seb d'une manière fort respectable, honnêtement je suis pas certain que Alonso atomise Kimi dans cette Ferrari, et encore moins dans la Mclaren de 2005 mais de toute façon, on le sera jamais. Enfin bref, tout ça pour dire qu'une saison à une autre, la différence entre deux coéquipiers change parfoi, beaucoup. Alonso n'est pas spécialement plus rapide que Kimi je pense (ni de Lewis, ni de Seb, ni de Button etc) mais la chose qui diffère d'Alonso et des autres : c'est l'adaptation et surtout qu'il est très complet. C'est pour ça que dans des voitures très rapides, je trouve pas que Alonso brille forcément plus qu'un autre, alors que dans une charrette, c'est absolument incroyable ce qu'il fait.
2) Justement, c'est seulement à partir de l'Italie que la Mclaren va être rapide. Les 3 premières courses, la Mclaren rame en vitesse pure à cause des Michelin qui surchauffe : Raikkonen est seulement 10e, 6e et 9e lors des 3 premières qualif et Montoya pas mieux. Newey va faire des modifications sur la Mclaren pour qu'elle trouve la rapidité, le Finlandais claque 3 pôles de suite. Oui la course d'Alonso est belle au Japon 2005, surtout son dépassement Schumi, mais Raikkonen perd du temps au départ avec le bordel (avec Montoya de mémoire), il est même plus 17e mais quasi dernier, et au final c'est lui qui gagne sans SC, c'est l'une des plus grandes victoires de l'ère moderne de la F1 qui prouve que lui et Alonso était probablement les deux meilleurs du plateau avec Schumi.
3) Raikkonen n'a eu que "deux" abandons mais c'était pour des victoires, et je parle pas du nombre de fois que Raikkonen doit partir hors du top 10 en qualif après des pénalités pour changement moteur ou de boite de vitesse et qu'il doit limité la casse en course et perd des points précieux. Puis franchement, mettre son abandon en Allemagne sur son compte, personne pense que son pneu va littéralement éclaté de cette manière, que le pneu s’effondre oui mais que la roue s'arrache quand même. Ce abandon ne change rien au résultat final vu la différence de point mais c'est 10-0 pour Alonso. Donc entre la fiabilité en course, les pénalités et le début de saison morose des Mclaren, oué il perd des très gros points dans sa lutte contre Alonso au classement, c'est pas une excuse mais simplement un fait. Alonso a eu moins de soucis que lui, lui même la reconnu l'an dernier qu'il est chanceux d'avoir eu une Renault peut-être un poil moins rapide (la Renault R25 claque 7 pôles au total quand même, exactement comme Mclaren) mais elle est bien plus complète. La saison de Raikkonen en 2005 c'est exactement comme la saison d'Hamilton en 2012. Un beau gachis mais au final, même les années après, même l'échec du titre, c'est finalement l'une des saisons les plus marquantes des pilotes pour la plupart des gens, personnellement je retiens plus 2004 et 2006 vu qu'il brille sur des Mclaren médiocres (la marque des champions) mais 2012 est l'une des 3 meilleurs saisons d'Hamilton selon moi.
4) Oui c'est pire en 2002. 11 abandons en 17 courses, la Mclaren est naze, mais heureusement que Ron Dennis est bien conscient que le chat noir du Finlandais flingue sa saison vu comment il bouffe DC en vitesse pure en course. Et 8 en 2004 et pas mal en 2006.
64 abandons au total pour Raikkonen, c'est pratiquement le 1/4 des courses de sa carrière, après c'est évidemment pas que des accrochages/casse mais aussi des erreurs de sa part mais j'imagine même pas le nombre de podium de perdu. 38 chez Mclaren en seulement 5 saisons contre 2 chez Lotus et 24 chez Ferrari (en 8 saisons, donc pas si énorme). Après c'est pas le plus gros poisseux, il y a Button dans le genre : 75 abandons.
Bon après, je sais même pas pourquoi je débat sur Alonso vs Kimi vu qu'à l'époque, je rage sur les pneus des Ferrari